Je ressens la Vivance tout au long de l’écriture du livre : je ne suis pas la même que lors de l’écriture de la 1° ligne. Ceci m’amène à expliquer 2 aspects :

  • la tridimensionnalité :
  • prise de conscience du cheminement entre « hier » : début de l’écriture et « aujourd’hui », fin de l’écriture,
  • un cheminement identique se poursuit entre aujourd’hui et demain (parution du livre et après). Je m’enrichis de ce travail et pourtant à un moment, une fin temporaire est à accepter, ce qui me conduit à la 2° étape :
  • le travail de deuil me permet d’accepter que lors de la parution je puisse ressentir qu’alors je ne m’exprimerais pas de la même façon. L’acceptation du travail d’aujourd’hui, jusqu’à l’arrêt de l’écriture, me prépare à l’acceptation de demain.

De toute façon, il y aurait une différence identique entre demain et après-demain !!

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Réflexions de futur(e)s élèves après avoir écouter des phénodescriptions:

Tous ces témoignages sont émouvants, ils me touchent.
Je me pose des questions car un jour il faudra que je témoigne moi aussi.
Elles sont toutes avec une forme de poésie, mais ce sera difficile pour moi.
Une métamorphose produite chez les praticiens en sophrologie par rapport à leur passé, beaucoup d’assurance et j’en ai besoin car ce n’est pas gagné.

Tous ces témoignages sont très émouvants. À travers la sophro, on apprend à se connaître, se retrouver.
Je l’ai connu mais je n’arrive pas encore à le mettre sur papier.
À travers la sophro, on peut poser ses propres problèmes, sans jugement, mais ce n’est pas évident.

J’ai vécu 2 ans de séances avant la formation. Voilà, c’est fait. Ça a chamboulé beaucoup de choses en moi. Juste avant cette formation, j’ai connu ma guérison intérieure, mes démons sont partis. Je suis en paix.
L’amour de soi, s’aimer soi avant d’aimer les autres. J’ai trouvé ma place. J’ai vécu le pire. Je suis une autre femme. C’est du boulot.

Je suis imbibée d’émotions. Un ressenti énorme.
Je suis très impatiente de commencer.
J’ai plein d’espoir pour devenir quelqu’un d’autre.

Phénodescription.
Pour un vécu bien particulier de ma petite enfance, la sophro m’a permis de dépasser les difficultés intégrées. C’est moi d’aujourd’hui qui aie aidée la « petite J. ». Maintenant dans des situations analogues, c’est la petite J. qui me dit : « moi j’ai pu malgré les difficultés, donc toi aujourd’hui, tu peux ».
C’est ainsi que la petite J. m’a aidée à prendre conscience qu’un vécu douloureux de l’âge adulte m’a simplement permis « d’accomplir », comme « achever » ce qui, lors d’un vécu douloureux de l’enfance, n’a pas pu être « accompli », « achevé », même pas, par des explications, restant dans le non-dit, dans le NON.
Tant qu’un mécanisme n’est pas démonté, nous y sommes souvent confrontés, avec la sensation de « retomber » dedans. Mais cette rechute peut permettre de parachever. L’essentiel est peut-être de le réaliser, dans le sens de prendre conscience, afin de pouvoir réaliser, accomplir le travail et se réaliser.

Sensation de randonner sur mon Chemin de Vie :

  • des paysages symboliques magnifiques (une photo de moi vers 3 ans, que je ne connaissais pas, m’a remplie de joie, ainsi qu’une de cet été),
  • des rencontres qui sont comme des paysages inattendus, l’émerveillement au détour du chemin,
  • des obstacles que je dépasse, aidée par mes capacités à marcher.

Ma Liberté dans cette Randonnée me permet de vivre la sensation que je règle des difficultés bien anciennes.
J’avance avec mes capacités d’aujourd’hui qui sont en quelque sorte inversement proportionnelles à ce que pourraient être mes capacités physiques (ralentir physiquement, et comme accélérer ma randonnée intérieure). Le paysage d’aujourd’hui est différent de celui de hier et j’ai besoin de profiter de celle que je suis aujourd’hui pour ne pas laisser de côté ce que je pourrais regretter avoir négligé.

Marcher.
Comme pour les randonnées en montagne, je peux refaire plusieurs fois le même chemin, jamais le paysage est le même, jamais mon ressenti est identique.
Marcher.   M’aimer.
Dans cette marche, je découvre le plus beau paysage qui puisse exister quand je le regarde sans jugement : ce paysage est l’amour que j’ai pour moi.

J’écris tout ceci alors que déchargée d’une douleur, d’autres se succèdent ou même s’ajoutent. Mais en marchant en montagne, n’y a-t-il qu’un obstacle à la fois ?
M’aimer dans ce cheminement en laissant de côté le doute qui me chatouille comme un vieux démon : la sensation que je fais abnégation de moi-même et que l’Autre pourrait penser que je reconnaîtrais (conditionnel) des torts de ma part. M’aimer pour dépasser cette sensation et pouvoir dire : « vieux démon, rebrousse chemin ».

Bienheureuse douleur qui m’a amenée à commencer mon travail sur ma sensation de « genou à terre », de « soumise » !
Le mois d’août fut riche en mises à l’épreuve, j’avais envie de crier : « laissez-moi tranquille », et pourtant,  à la mi-septembre j’ai eu le summum à vivre, comme si tout le reste n’avait été que préparation.
Le « genou à terre » n’est pas seulement : dire « amen ». Il m’apparaît aussi dans un sens de ressenti. Ne pas me laisser perturber, ne pas mettre le genou à terre, ne pas rester perturbée.

J’ai le droit d’être touchée, émue, tout en ayant le droit de m’affirmer dans le NON.
Ceci va beaucoup plus loin, beaucoup plus profond, que de me dire : « c’est l’affaire de l’Autre, c’est à l’Autre de se débrouiller ».
Le NON à dire est difficile à dire car il touche l’affectif.
Le raisonnable est de dire NON. Hier je ne savais pas dire NON. Aujourd’hui, praticien en sophrologie, je ne peux pas me contenter de dire NON en me basant sur du raisonnable. C’est la résonance en moi qui m’intéresse.
Je n’ai dit ce NON qu’après avoir pu faire mon travail en profondeur, sans me contenter de laisser « courir », de laisser l’Autre comprendre que, puisque je ne dis pas OUI, c’est que je ne suis pas d’accord : être en mesure d’aller vers l’Autre pour m’affirmer.

Le plaisir de Marcher est toujours lié à des obstacles.
Dans ce travail que j’ai été amenée à faire pour sortir de ma difficulté à dire NON, j’ai eu la sensation que l’Autre me demandait, pour la 2° fois, de franchir le mur de la prison.
Il y a 2 façons de passer de l’autre côté :

  • escalader le mur, mais, même s’il m’a apparu « pas si haut que ça », ce n’est pas un mur d’escalade. Il n’est certes pas aménagé pour.
  • Passer par la porte, si quelqu’un me l’ouvre. La « petite J. » est là, prête à m’aider, elle qui a su ouvrir une porte pour traverser ce qui m’apparaît aujourd’hui comme « un mur symbolique ». Même si à cette époque là, elle n’a pas su dire NON, elle est sortie du marasme du NON pas dit, du NON-DIT. La sensation du « non-dit » de hier, je me l’approprie aujourd’hui en NON DIT, le NON enfin prononcé, formulé.

C’est la transformation de la difficulté ancienne en capacité aujourd’hui.
En cours de séance : je me suis vue, sortant de ma prison symbolique, par la porte et allant droit devant moi.

Marcher. Durant ma Randonnée, il peut y avoir des obstacles, mais ce n’est pas avec un genou à terre, que je pourrai profiter de la beauté du paysage, paysage d’amour qu’est ce paysage de ma Vie.
Merci.

J’ai envie de partager 3 vécus qui furent riches d’enseignements pour moi.
Au 1° regard, ils sembleraient différents, mais j’ai pu faire le lien entre les trois, ce qui m’a permis de sentir comment des réalités se mettaient en place en moi, se renforçaient. J’en ai été étonnée même ……………………s’il n’y a rien d’étonnant.

C’est en point d’orgue qu’aujourd’hui j’évoque mon travail de généalogie.
En musique, le point d’orgue valorise le temps d’arrêt sur une note ou sur un silence.
Dans un sens plus large, « terminer en point d’orgue » signifie : « terminer majestueusement ».
Je rappelle quelques points pour aider à la compréhension de la suite :

  • mon travail de généalogie est un « miroir » pour moi. Il est aussi une Ouverture, avec tout ce que j’ai découvert comme capacités en moi pour ce travail : recherches, partage, mise en pages, et bien d’autres ;
  • mes randonnées, par les méditations qu’elles me permettent, m’offrent, m’ont souvent permis de me retrouver face à des arbres : Images d’Arbres généalogiques. Souvent, je me situais devant un arbre, le Regardais pour l’Écouter.

Fin mai, je visite 3 châteaux : 3 moments différents de la journée.
J’ai été très étonnée de ma fascination, attirance, par, pour, certains arbres : contemplation avec une profonde sensation que quelque chose se vivait entre eux et moi.
Mais, qu’ont-ils de plus que ceux que j’ai déjà contemplés ? Ce jour-là, j’ai la sensation que le 1° arbre que je contemple fait rebondir mon regard vers l’espace qui l’entoure, l’espace dans lequel je me situe.
C’est dans cet Espace, que je sens et que je ressens une symbiose entre moi et l’Espace, comme si c’était la 1° fois que j’étais au contact de la nature. Mais, comme ce n’est pas la 1° fois que je suis dans la nature, que je médite dans la nature, c’est simplement que je suis en train de vivre quelque chose de nouveau.
C’est la 1° fois que l’Arbre (qui symbolise mon travail de généalogie) me renvoie ainsi qu’il se situe dans un Espace (mon Espace de vie). Dans une sensation : « assez de photos d’arbres », je reçois le message : « la généalogie, c’est assez ». J’intègre ce qui rejoint ce que je pensais depuis quelque temps : « stop les recherches, passer à autre chose ».
La Nature, l’Espace, me remplient d’une façon nouvelle. Je prends conscience qu’effectivement, depuis quelque temps je passe beaucoup moins de temps à la généalogie.
Quatre mois plus tard, je peux dire qu’effectivement j’ai classé, rangé ce travail volumineux. J’offre mon travail à mes frère et sœurs. Mon Ouverture actuelle est à ce niveau : Ouverture issue d’une fin : réalisation d’un livre à valeur familiale : « Le Conte de ma Famille ». Je suis très fière de ce travail !
« Méditer » de méditation s’associe à « m’éditer » d’édition.
Je peux également reprendre le : « la généalogie, c’est assez » dans le sens de : suffisant, pour dire qu’effectivement j’ai « tassé » mon travail en le rangeant.
Dans ce travail offert, d’autres miroirs s’offrent à moi : Valorisation d’une fin.

Trois semaines après mes visites, je suis étonnée en cours de séance d’avoir, spontanément l’Image du tir à l’arc.
J’ai fait l’expérience du tir lors de ma 1° année de formation. Opérée l’année suivante, j’ai fait le choix de ne plus faire de tir pour ne pas forcer sur mes bras (sauf 3 flèches une année pour répondre à un travail fait).
Tous les ans (depuis plus de 10 ans), je fais le tir « par la pensée ». Je suis : arc, flèche, cible.
Pour la 1° fois cette année, j’ai un autre Regard sur le tir. Entre moi (l’arc) et l’autre (la cible) il y a la flèche (mes capacités) qui est la Communication. Je dois porter mes capacités de Communication au niveau de mon Regard pour bien me centrer sur l’essentiel. Cet essentiel est cette partie de moi qui a le plus de valeur. Pour cela :

  • ne pas m’arrêter à une globalité (le fait de tirer) qui pourrait ne me laisser voir qu’une globalité : la flèche qui part sur le panneau où est fixée la cible ;
  • plus je vais au plus profond, au plus précis (le centre de la cible), plus je vois, je profite de la Valeur qui est en moi ;
  • je suis aussi l’arc : l’intentionnalité.

Oui, cibler mon travail encore et toujours, (et les vécus différents ne manquent pas à se présenter), vers mon point d’impact, point de plus en plus profond et fin. C’est aussi aller chercher mes richesses au plus profond.
Cette sensation s’est en quelque sorte concrétisée autrement que par le tir lors d’une séance à Bombannes. En contemplant l’écorce du pin, j’ai vu des cellules. En 1° lieu j’ai repensé au travail que j’avais fait il y a quelques années par rapport aux cellules de prison : ce désagréable fut très riche de positif pour moi. Je me suis ensuite recentrée sur mes propres cellules : quelle richesse !
La flèche était la peur. Une flèche peut faire mal, peut faire peur, mais, en l’accueillant comme le moyen de communication que j’ai évoqué tout à l’heure, elle peut être une Valeur qui m’accompagne.

L’Arbre, le tir, ces 2 temps de mon évolution se trouvent réunis (un peu comme une apothéose) dans mon Écoute d’un concert d’orgue. Ce serait le « point d’orgue ! ».
J’écoute ce concert en Seuil-Sophro-Liminal.
La 2° œuvre est une création récente ; la musique contemporaine n’est pas mon truc. Le titre : « labyrinthes et souterrains ».
Rapidement, je me vois me promenant dans un labyrinthe, à l’air libre. Je souris. Je récupère toutes les capacités, les miennes et celles (pour leur adresser pour elles-mêmes) des personnes présentes sur mon écran mental. Ce 19 juillet des personnes proches peuvent certes avoir besoin de ce travail d’Énergie. Quel bonheur !
Puis le « souterrain ». Ce n’est certes pas la « Caverne » (allusion à la Caverne de Platon), mais le souterrain où des richesses « ancestrales » se découvrent et, selon la musique, ces richesses remontent, bondissent à la surface.
J’ai aimé cette musique moderne et : « vive l’ouverture du SSL, la réduction phénoménologique ! ». Je ris de moi : je viens de profiter, de bénéficier, de m’offrir une musique ……….que je n’aimais pas.
La 3° œuvre est une œuvre de Duruflé. Il mettait ses œuvres à la poubelle et, heureusement, Dupré les récupérait.
En écoutant cette musique, j’entends : « des choses mises à la poubelle ont besoin, (ont suffisant de valeur pour l’être), d’être récupérées pour être magnifiées ».
« Poubelle » : dans le sens de ne pas vouloir en voir le positif, la capacité à « avoir fait ».
Dans tout ce que j’ai fait, quelque soit le domaine, je peux Regarder les « couacs », non comme des erreurs, fautes, mais simplement comme des faiblesses, comme des « fausses-notes ». Au piano, l’essentiel n’est pas d’aligner les notes sans faire une fausse-note. Une fausse-note peut passer inaperçue selon la façon dont est jouée l’œuvre.
L’essentiel est de ne pas me stopper à cause d’un point faible mais de continuer même sans pouvoir remédier à ce point faible. Ma force est alors dans ma capacité à continuer ma route.
Je peux continuer à récupérer ce que hier je cherchais à mettre à la poubelle croyant ainsi m’en débarrasser. Je peux regarder cette vieille peur qui m’accompagne (car le travail n’est jamais fini mais toujours plus précis !). Je peux aller la regarder au point le plus profond que j’évoquais par rapport au tir à l’arc. Je peux la sortir du souterrain et parcourir avec elle le labyrinthe de ma vie.
Elle m’aide à avancer si je la récupère comme un stimulus pour travailler quand une difficulté trop forte se présente.

Lors d’une séance qui suit, deux Images se présentent :

  • une magnifique allée bordée d’arbres : mon corps et moi : la beauté ensemble pour continuer à vivre en beauté,  quelque soient les difficultés,
  • images des pins que le vent fait bouger. Je peux aller de droite et de gauche : je reste enracinée.

En relisant ma phénodescription je souris car j’ai écrit : « le vent-peur pourra m’aider à retrouver mes racines ».
Depuis, confrontée à certains évènements, je n’ai pas vécu la peur de la même façon.

J’ai commencé en évoquant le point d’orgue ; je termine accompagnée par l’orgue.

Mon envie de partager le vécu de mes vacances est passée au-dessus de …mon ras le bol d’écrire. Je sais aussi qu’écrire, pour moi, est un bon moyen de faire le point et de mieux prendre conscience comment je m’exprime face à certaines réalités…

C’est vers la fin de la formation que j’ai eu envie de (ré)apprendre l’espagnol. À ce moment-là, c’est pour moi : prouver aux autres que je suis capable de quelque chose. Puis peu à peu, je prends conscience que c’est à moi que j’ai quelque chose à prouver, puis, tout compte fait, que je n’ai rien à me prouver. Simultanément, ne trouvant pas de cours compatibles avec mes horaires de travail, je commence avec une méthode audio. C’est difficile malgré tout de trouver du temps et, de plus, c’est peu encourageant.
Puis l’année suivante, une séance de 3ème cycle est déterminante.
Les Pyrénées ne sont plus (pour moi) une frontière, une séparation. Elles sont un élément de l’Univers et, de chaque côté, il y a 2 cultures différentes qui peuvent se compéter, enrichir les uns et les autres. Je suis beaucoup plus en mesure d’aller vers l’Autre, d’accueillir des richesses qui se potentialisent, comme deux flammes côte à côte forment une flamme plus importante.

Simultanément le travail au niveau du 1er système, me fait sentir, visualiser mes neurones qui vont à la rencontre les uns des autres, comme s’ils se remettaient à fonctionner. À ce niveau-là aussi, des choses se passent.

Tout ce travail fait tomber un ancien système de penser ou pensée : si des étrangers viennent en France, ils n’ont qu’à savoir parler le français. Logique dans mon raisonnement, je n’allais pas à l’étranger. Malgré tout, il m’est encore difficile de trouver du temps…

Me recentrer sur moi en laissant les ressentis des autres de côté, puis me rendre accueillante à toute possibilité. C’est la découverte de cours d’espagnol …
J’ai passé à Salamanque, 15 jours formidables de découvertes et d’affirmations de capacités.
Je ne sais pas si je vais trouver du temps maintenant pour poursuivre les cours. Contrairement à ce que me disent certaines personnes : je ne perdrai pas un acquis. Mon acquis est bien plus important que ce que je sais en espagnol. Je ne le perdrai pas. En attendant, je me vois avec une problématique « temps ».

Randonnée en Bretagne, dans la forêt de Brocéliande, lieu de légendes : Merlin l’Enchanteur, la Fée Morgane. Des noms que je connais, que je mélange. Je n’y vais pas du tout pour satisfaire une curiosité intellectuelle. Je me contente, la veille du départ, de lire un résumé pour avoir les noms en tête. Mais l’histoire…

Le premier jour, dès l’instant où j’entre dans la forêt, il se passe quelque chose en moi. Ma relation à la forêt est, dans l’instant même, une relation à moi-même et je vais d’étonnement en étonnement. Je marche dans cette allée, toujours plus loin, vers l’horizon qui recule à mesure que j’avance, avec l’espoir d’aller jusqu’au bout de cette allée. Tout cela représente des points forts de mon vécu, de mon travail en sophrologie.
Au cours de la randonnée, l’accompagnateur nous amène voir un arbre très particulier. Il est creux. Quand nous arrivons, 11 enfants d’une dizaine d’années sont dedans. Les enfants sortis, je regarde l’intérieur. L’accompagnateur me propose de monter dedans. Ma réponse : « je ne peux pas ». Je voyais les enfants sans réaliser qu’en fait cet arbre a servi de cache à un prêtre lors de la révolution. Donc, bien sûr que je peux y aller ! Je suis la seule du groupe à accepter cette proposition. L’intérieur est formidable.

Dès que nous reprenons la marche, un lien se fait avec mon passé, spontanément, sans que je cherche à quoi je suis renvoyée, etc. Et toute la semaine sera ainsi : du direct, de l’instantané. J’ai accepté, sans problème, sans hésitation, une proposition de monter à l’arbre. Je me sens légère : mon passé dépassé. Cet arbre est un chêne.

Une autre fois, je vois un pin d’une forme très particulière. Le tronc à un moment donné, fait un angle droit (donc le tronc est horizontal), puis un 2° angle droit et repart vers le haut à la verticale.  Je fais la remarque à l’accompagnateur en disant : « un beau jour, il s’est dit : « ras le bol l’horizontal »

Et à l’instant même je me dis : « eh ! oui, ras-le-bol l’horizontal, je me vis debout ! »…
Durant toutes ces randonnées, j’entendais râler les autres qui estimaient que l’accompagnateur ne parlait pas assez des légendes. Avec tout ce que je contactais, j’étais au-delà de tout le plaisir, la satisfaction que j’espérais trouver dans cette randonnée. Un refrain chantait en moi.

Dans le regard que je portais à la forêt, je vivais toujours une présence à moi. C’était fabuleux. Ce qui l’était moins, c’était la ronde de taons autour de mes bras malgré le produit que je mettais. Je n’avais pas encore réglé mon problème de temps et peut-être de confiance dans des capacités à me protéger dans ma réalité.

Le dernier jour, à la fin du repas, une discussion s’amorce. Les autres disent au guide, à mon avis un peu trop injustement, qu’il n’a pas été à la hauteur pour parler des légendes. Au bout d’un moment, je lâche mon refrain de la semaine : « de toute façon, moi, j’y ai trouvé mon compte ». Tout le monde rit : « comment écris-tu compte /conte ? »  Aussi bien nt que mp.

Puis nous avons l’occasion de visiter une petite église. Sur la porte est inscrit : « la porte est en dedans ». Dedans, dans la restauration, tout est harmonie. Ma porte est en moi.
Puis c’est la rencontre avec un autre arbre merveilleux, qui a un nom. C’est un chêne. Je l’admire en disant : « il prend toute sa place avec une harmonie formidable » : toute ma place avec harmonie.

1er arbre : mon passé dépassé
2ème arbre : mon présent : je suis debout
3ème arbre : vers mon futur déjà présent : ma place avec harmonie.

Puis, rencontre d’une merveilleuse source : eau transparente, source qui respire.
Cinq minutes plus  tard, la randonnée est terminée. Je me sens une forme formidable, par toutes ces découvertes sur moi-même, ce nouveau regard, une nouvelle présence qui me permet ainsi ces prises de conscience instantanées.
Toute la semaine j’ai été fascinée par le houx, sa taille, jusqu’à former des arbres. Ce n’est qu’au retour à Bordeaux, que j’apprends que pour les celtes, le houx est le symbole de connaissance. En moi, j’ai beaucoup de houx.

Dans les Pyrénées : que vais-je y découvrir ?
Dès le 1er jour, je suis fascinée par la taille du buis. Un mot me vient : « force ». Et je fais un lien avec toute la force que j’ai trouvée en Bretagne.

Tous les matins, je suis confrontée à une même difficulté. Malgré mon attitude, ce que je pense suffisant de dire pour m’affirmer dans ma « verticalité », « debout » et non « horizontale », comme assimilée plus ou moins « malade », j’ai à vivre ces quelques minutes très désagréables. Je sais que l’intentionnalité n’est pas méchante, mais pourquoi ne suis-je pas entendue dans ce que j’affirme ?
Le 2ème ou 3ème jour, je râle en marchant en pensant à ceci. Puis, je sens une douleur à une épaule : je sais qu’elle n’est pas due au poids du sac à dos. Alors, je travaille : « peut-être pourrais-je accorder aux autres de pouvoir vivre ce dont ils ont besoin pour se sentir bien ? » En réponse : clic au niveau du dos : « non, je n’ai pas à me soumettre aux besoins des autres ». Mais tous les matins, le scénario était le même.

Je poursuis mon travail : travail de projection. Ma flamme intérieure accueille celle de l’Autre. Quelle est cette flamme ? Dans quel sens va-t-elle potentialiser la mienne ? Car, quelle que soit la « couleur » de la « bougie », une flamme potentialise une autre flamme. Alors j’ai pu adresser un Merci aux Personnes qui m’amenaient à cette difficulté tous les matins. Durant tout ce séjour, un désagréable ne m’empêche plus de vivre pleinement un agréable, ni avec des Personnes, des lieux…

Mes capacités contactées avec la respiration dans l’effort physique m’ont encore plus étonnée que d’habitude.

Un jour, j’entends quelqu’un dire : « on est bien petit devant tout ceci » (le spectacle est grandiose). En moi résonne :  » je suis peut-être petite, mais j’ai toute ma place dans l’Univers car tout ceci ne servirait à rien si je n’étais pas là pour en profiter, pour admirer ». Souvent, lors des randonnées, les deux bras en l’air, je me détends, je récupère l’Énergie de l’Univers.

Au cours d’une randonnée, je vois sur un énorme rocher, 4 arbres qui ont pris racines. Ils poussent sur le rocher et leurs racines descendent le long du rocher vers, et dans, la terre. Je les Contemple un moment. Puis je me dis en partant : « comme quoi, quand un être veut vivre, il trouve ses moyens ». Je sais que je me l’adresse. Je me retourne pour regarder les espèces : 3 hêtres et un pin.

Le dernier jour nous devions, par sécurité, monter groupés et plus vite que mon rythme intérieur. J’ai pu récupérer une Énergie de groupéité. Je suis montée plus vite que d’habitude et suis arrivée non fatiguée.

J’avais préparé mon séjour sur un point particulier. J’ai passé la semaine en partageant la chambre avec une amie qui sait que je suis praticien en sophrologie mais ne connaît pas la Sophrologie. Tous les matins, j’ai fait ma séance de 1° degré de RDC, indispensable pour moi. Tous les jours, au retour, après la douche, tout en me reposant sur mon lit, je faisais une séance : récupération physique, des vécus, des Images…

Comme tous les ans, pendant mes vacances, j’ai encadré les diplômes. J’y trouve toujours le même plaisir, même si je n’ai plus rien à calculer, choisir… Cette année, j’ai eu la sensation d’un changement, sensation que je ne me souviens pas avoir contactée les autres années. Au-delà de ma présence au diplôme, j’ai vécu une présence au destinataire de chaque diplôme : souvenirs de vécus ensemble.

J’ai vraiment la sensation d’avoir vécu tout ce qui se présentait à moi avec une autre conscience, une autre présence. Pour l’instant, je ne sais pas encore trouver les mots.

Je suis encore dans l’étonnement.

 Élargissement de mes Valeurs.

 

Riche année…et difficulté à condenser, à limiter mon temps de Communication.
Des vécus très divers…
D’abord assistante à la première conférence et osant intervenir depuis la salle, j’ai été à plusieurs reprises : intervenante, jusqu’à demander moi-même à l’être. J’ai même été sollicitée pour un congrès à Marseille. Ce qui m’a le plus frappée, pour cette dernière sollicitation, fut ma rapidité de décision. Je ne suis plus, celle, rapide à trouver, à « voir », les empêchements.
Cette nouvelle capacité de spontanéité de décision (au-delà d’avoir le temps de réfléchir), m’a permis de m’offrir un Alléluia dans un monastère du XII° siècle, en montagne, afin de permettre au groupe d’en découvrir l’acoustique. Ma spontanéité a invité une autre à chanter cet Alléluia avec moi.
Mon Énergie se transmet.

Que c’est bon de ne plus être derrière, de ne plus me rétracter !

Cette même randonnée m’amenait à visiter le Musée de Dali à Figueras. Avant de partir, je me demandais bien ce que j’y ferai.
Avec le vent de cette randonnée, s’est envolée ma seule « connaissance » sur la peinture : ce théorème : « je ne connais rien à la peinture ». C’est donc sans connaissance que j’arrive à Figueras. Mais je suis entrée dans ce musée avec ma Connaissance d’aujourd’hui, cette Capacité d’accueillir, de découvrir, pour conquérir un nouveau Champ de Connaissance sur moi : un nouvel Espace, mais peut-être aussi le Chant de l’Alleluia ! J’y ai vécu l’étonnement phénoménologique, je me suis amusée. Mon Regard méditatif et contemplatif sur le paysage lors de la randonnée s’est retrouvé à accueillir ce qu’il voyait dedans.
Dans mon Être, j’ai laissé entrer l’extérieur jusqu’à mon point radical :
Ouverture de mon Regard.

Mon jugement sur moi ne connaissant rien à la peinture, s’est transformé en un Regard « critique ». Et je fais une grande différence entre :

  • jugement : qui ferme, bloque,
  • et critique : qui ouvre. La critique qui apprécie la valeur, l’authenticité.

Cette « Connaissance » de la peinture que j’ai aujourd’hui, ne s’explique dans aucun livre.

Pendant cette randonnée, je préparais ce congrès de Marseille : « Cancer et sexualité ». Cette Ouverture, là aussi, s’installait…

La Valeur de Communication, de mise en commun de deux Personnes, que j’exprime dans ces lignes, ne se limite pas à une relation sexuelle, et chacun peut s’approprier cet Échange, pour le transmettre dans son vécu.
Je transmets ceci, comme une Pensée de Paix, comme des étincelles. Que cette Pensée se propage dans les Regards qui se portent sur les Personnes atteintes d’un cancer, mais aussi dans le Regard de ces Personnes elles-mêmes, pour qu’elles apprennent à se regarder, et regardent l’Autre, sans leur propre crainte.

Parce que mon « regard extérieur » est fonction de mon « Regard intérieur », et que le regard que je reçois de l’Autre dépend de la façon dont je le regarde (le considère), je suis en mesure de dire ceci :

Paroles de Femme.

Je t’aime : dis-moi tes sensations à la découverte de mon corps.
Je t’aime : je te dis mes sensations.
Tu m’aimes : aide-moi à découvrir et à (faire) vivre un peu plus mon nouveau schéma corporel.
Tu m’aimes, je t’aime :
regarde mon Corps dans sa globalité,
regarde ma Féminité qui ne se limite pas à mes seins,
je vis mon plaisir par et dans tout mon Corps,
Tu m’aimes : n’oublie pas cette partie de mon corps :
pose ta main dessus,
pose ton Regard dessus,
Accueille-moi telle que je suis aujourd’hui.

Paroles d’Homme.

Tu m’aimes : aide-moi, donne-moi des éléments pour t’aimer telle que tu es aujourd’hui.
Je t’aime : dis-moi tes sensations,
dis-moi tes désirs.
Tu m’aimes : aide-moi à poser un Regard sur ton nouveau schéma corporel.

Puis, courant juin, en cours de séance, je me pose cette question : « Qu’est ce que la sophrologie pour moi aujourd’hui ? ».
Je suis surprise par ma réponse qui m’apparaît d’abord bien théorique. Mais je me penche sur cette réponse : « Science Humaine », et en réponse :

  • Science : découverte. Pour moi, découverte signifie :
  • me connaître un peu plus
  • m’ouvrir à moi-même et aux autres.
  • Humaine : Ouverture de moi-même :
  • pour accueillir et Regarder l’Autre,
  • pour l’Écouter.

Je me sens bien dans une Sophrologie Humaniste.

Ces Valeurs qui sont en moi sont renforcées par et dans des vécus de ces derniers temps.
En cours de séance de groupe, j’ai pu verbaliser : Ouverture, Lumière, Accueil,
Responsabilité, Liberté, Authenticité,
Joie de Vivre.

Ouverture : me regarder sans crainte,
Accueillir : la nécessité d’une mammographie plus tôt que prévu,
Me Regarder avec ma peur,
Accueillir ma peur, ne pas la juger, ne pas me juger.
Accueillir cette peur qui se manifeste aussi fortement durant ma séance,
L’accueillir et me vivre dans l’Ouverture.

Merci Andrés d’avoir Écouté ma peur, Merci Marie-Claire d’être venue à ma rencontre lors de mon arrivée à l’IES après la mammographie.

Oui, je peux « dire ma peur » :
non seulement j’ai le droit,
mais j’en ai aussi les capacités.
Je porte un autre Regard sur la peur, un Regard d’Ouverture.
Cette peur me donne l’occasion de recontacter et de renforcer toutes mes capacités dans le travail que j’ai fait.
J’accepte de ressentir parfois la peur ; j’accueille cette peur comme constructive ; je ne m’enferme pas dans une peur négative.
Dans ma phénodescription, j’écris « peur » à la place de « honte » :

  • je n’ai pas à avoir peur d’avoir peur,
  • ni honte d’avoir peur par moment.

« Dire les choses simplement, me permet de mieux les vivre ».
Oui :    * dire ma peur,
* dire que je suis « humaine »,
* me reconnaître le droit de le dire.
Peur constructive.

J’ai vécu l’étonnement en voyant les clichés sur l’écran d’échographie. Des clichés de radio sont statiques. Par contre, lors d’une échographie, la sonde passe, balaie, toute la zone à examiner. Ce que « voit » la sonde est retransmis sur un écran. Sur l’écran, je vois donc le « mouvement » que donne la sonde. Lors de ma première écho, bien avant la sophro, j’avais la sensation de voir les kystes comme des rochers, et autour, dû au balayage de la sonde, l’océan en mouvement.
Cette fois-ci, je « vois » des falaises de montagne, comme dans le Parc d’Ordessa, et tout d’un coup, une nouvelle image radio me fait voir quelqu’un qui marche tranquillement sur ses falaises. Je viens d’écrire ses et non ces !
Je suis bien consciente, que c’est moi qui marche tranquillement sur ces, mes, falaises, ce paysage que j’aime beaucoup. Il n’y a que moi qui peux voir ces Images car les clichés ont le même aspect que les précédents.

Si ce paysage se présente, ce n’est pas innocent. Alors je recontacte ce que j’avais contacté lors de cette randonnée : « Je suis petite dans ce paysage, mais j’y ai toute ma place et je suis là pour le contempler, donner un sens plus précis à sa beauté, à sa réalité ».

Je peux contempler la beauté, les capacités de mon paysage, de ma réalité, de mon existence.
M’ Ouvrir,   Accueillir,     Ouverture
Me laisser conquérir,         Conquérir
Me laisser transformer,      Transformer
Me Transformer.

J’ai déjà vécu tout ceci par la Valeur du Regard entre deux Personnes.

Aujourd’hui, je le vis encore plus loin.
Élargissement de mes Valeurs.
Joie de Vivre.
Merci.