La musique est présente en moi. Sa présence s’est manifestée en séance de sophrologie dès ma première séance : « j’entends la musique qui résonne en moi ».
Au début, je la prenais pour des idées parasites, un manque de concentration. J’ai vite pris conscience des messages de mon Corps par l’air que j’entendais :
– différentes œuvres pour le piano ou autres …
– Carmen (symbole de la libération de la femme)
– …
Dans leurs phénodescriptions., les un(e)s et les autres disent voir des couleurs. Personne n’évoque la musique. J’ai eu besoin de découvrir la possibilité et mes capacités à m’affirmer dans mon Individualité. Je peux être la seule à « entendre » de la musique et ne pas « voir » des couleurs.
C’est ma musique et non une musique proposée, voire qui me serait imposée.
Dès mes premières séances du 1° degré de la RDC. (Écoute du Corps dans le senti), « je sens mes doigts détendus comme au piano ». Ma musique fait partie de mon schéma corporel.
Deux mois plus tard, je prends conscience « que je pourrais faire quelque chose pour le piano ». Lors d’une séance vécue allongée, je prends conscience que je travaille le piano ; mes doigts jouent ce passage difficile qui « m’énerve », car j’ai des difficultés à le jouer. Ce n’est pas le passage qui est en cause, mais moi, mes doigts.
Il y a 6 mois que j’ai commencé ma formation de praticien en sophrologie lorsque ce terme de « Sophro Expression Musicale » m’apparaît pour nommer mon travail en sophrologie pour le piano, ou/et mon travail au piano, accompagné(e) par la sophrologie.
Même si je considère que j’ai un bon niveau et que la sophrologie m’a aidée à augmenter mes capacités techniques et de musicalité, je ne prétends pas que la sophrologie soit indispensable ! Nombreux sont les virtuoses qui n’ont pas recours à la sophrologie. Cependant, des élèves du conservatoire (musiciens, chanteurs) viennent nous voir à l’IESH pour augmenter leurs capacités. Comme dans tout domaine, elle est un « plus » que je définis comme une possibilité de renforcer des capacités et de dépasser des difficultés en Écoutant ce qui résonne en moi.
J’ai découvert un grand intérêt avec la sophrologie : quand je fais un travail précis, comme pour le piano, je suis toujours amenée, à un moment, à dépasser des difficultés qui ne sont pas forcément liées au piano mais elles me dérangent, ce qui se répercute sur ma façon d’être au piano. Il en est ainsi pour le Regard de l’Autre, le jugement, le trac. Comme pour le trac, il y a le bon et le mauvais. Si le mauvais peut bloquer, le bon, par contre, stimule la vigilance. J’ai préféré apprendre à l’apprivoiser plutôt que d’aller contre lui.